- le camp démocrate maintient son droit de veto -

Ils s'attendaient à une débacle, les dégâts sont finalement limités. À l'issue des élections législatives ld'hier, le camp démocrate a remporté plus d'un tiers des 60 sièges du conseil législatif de Hong Kong, lui permettant de conserver son droit de veto, qu'il avait utilisé contre une réforme constitutionnelle proposée par le gouvernement en 2005. Composée notamment du Parti démocrate, du Parti civique et de petites formations indépendantes, la coalition pro-démocratie a remporté 23 sièges au Legco, n'en perdant donc que trois par rapport à 2004. Les pro-démocratie ont obtenu 18 sièges au suffrage universel direct dans les cinq circonscriptions géographiques de la RAS, et 5 autres dans les "circonscriptions fonctionnelles", constituées de grands électeurs désignés et représentant des groupes d'intérêt. L'Alliance démocratique pour l'amélioration de Hong Kong (DAB), parti pro-Pékin, devient pour sa part la plus grande formation du corps législatif en remportant 13 sièges au total.
Malgré une montée du sentiment patriotique juste après les Jeux Olympiques, malgré des instituts de sondage largement favorables au gouvernement, et malgré des dissensions internes, le camp démocrate s'en tire donc plutôt bien. En fait, la défaite la plus cuisante est au compte du Parti libéral qui n'a remporté aucun siège dans les circonscriptions géographiques, forçant ainsi son président à démissioner. Enfin, la surprise vient de la Ligue des sociaux-démocrates, parti d'opposition radical, qui a remporté 3 sièges. Sa figure de proue, Leung Kwok-Hung, surnommé "Poils Longs" (en rouge sur la photo) en raison de sa coupe de cheveux inhabituelle pour un politicien, s'apprêtait à perdre son siège au Legco. Sa reconduction peut donc être interprété comme un signal envoyé au gouvernement, qui n'a pas su répondre aux inquiétudes des tranches les plus défavorisées de la société hongkongaise, notamment face à l'inflation.
Enfin, ces élections se sont par ailleurs distinguées par un taux d'abstention record depuis la rétrocession en 1997. En effet, 3,37 millions de Hongkongais étaient inscrits sur les listes électorales, mais le taux de participation n'était que de 45%, soit 10 points de moins qu'en 2004. Pour expliquer ce chiffre, Emily Lau, (1ère à gauche sur la photo), du parti de la Frontière (pro-démocratie), accuse les gouvernements central et local d'avoir tout mis en œuvre pour décourager les citoyens à se rendre aux urnes. "Les autorités et Pékin ont fait de leur mieux pour minimiser tout cela et les médias hongkongais étaient de mèche avec eux", a-t-elle affirmé. "Il n'y a eu débat sur aucun sujet donc c'est en fait surprenant qu'on ait eu un taux de participation supérieur à 40% étant donné que la plupart des gens ne savaient pas vraiment qu'il y avait des élections et qu'ils n'en avaient que faire. C'est quand même une honte." Même si Pékin a promis que les hongkongais pourront élire leur chef de l'exécutif au suffrage universel direct en 2017, Emily Lau ne semble pas convaincue en expliquant que "le gouvernement craint un fort taux de participation car cela voudrait dire que le peuple souhaite davantage de démocratie".
AFP - Democrats retain veto power after Hong Kong election
Radio Australia - Democrats retain HKong Council veto
The Standard - Disaster hits Democrats
蘋果日報 - 152 萬 人 投 票 投 票 率 下 跌 10.4% 泛 民 承 認 失 利
Malgré une montée du sentiment patriotique juste après les Jeux Olympiques, malgré des instituts de sondage largement favorables au gouvernement, et malgré des dissensions internes, le camp démocrate s'en tire donc plutôt bien. En fait, la défaite la plus cuisante est au compte du Parti libéral qui n'a remporté aucun siège dans les circonscriptions géographiques, forçant ainsi son président à démissioner. Enfin, la surprise vient de la Ligue des sociaux-démocrates, parti d'opposition radical, qui a remporté 3 sièges. Sa figure de proue, Leung Kwok-Hung, surnommé "Poils Longs" (en rouge sur la photo) en raison de sa coupe de cheveux inhabituelle pour un politicien, s'apprêtait à perdre son siège au Legco. Sa reconduction peut donc être interprété comme un signal envoyé au gouvernement, qui n'a pas su répondre aux inquiétudes des tranches les plus défavorisées de la société hongkongaise, notamment face à l'inflation.
Enfin, ces élections se sont par ailleurs distinguées par un taux d'abstention record depuis la rétrocession en 1997. En effet, 3,37 millions de Hongkongais étaient inscrits sur les listes électorales, mais le taux de participation n'était que de 45%, soit 10 points de moins qu'en 2004. Pour expliquer ce chiffre, Emily Lau, (1ère à gauche sur la photo), du parti de la Frontière (pro-démocratie), accuse les gouvernements central et local d'avoir tout mis en œuvre pour décourager les citoyens à se rendre aux urnes. "Les autorités et Pékin ont fait de leur mieux pour minimiser tout cela et les médias hongkongais étaient de mèche avec eux", a-t-elle affirmé. "Il n'y a eu débat sur aucun sujet donc c'est en fait surprenant qu'on ait eu un taux de participation supérieur à 40% étant donné que la plupart des gens ne savaient pas vraiment qu'il y avait des élections et qu'ils n'en avaient que faire. C'est quand même une honte." Même si Pékin a promis que les hongkongais pourront élire leur chef de l'exécutif au suffrage universel direct en 2017, Emily Lau ne semble pas convaincue en expliquant que "le gouvernement craint un fort taux de participation car cela voudrait dire que le peuple souhaite davantage de démocratie".
AFP - Democrats retain veto power after Hong Kong election
Radio Australia - Democrats retain HKong Council veto
The Standard - Disaster hits Democrats
蘋果日報 - 152 萬 人 投 票 投 票 率 下 跌 10.4% 泛 民 承 認 失 利