- 1e juillet - hong kong -

Publié le par nico-wong

Le 1e juillet de cette année marquait le 9e anniversaire de la rétrocession de Hong Kong, ancienne colonie britannique, à la République Populaire de Chine. Cette date, toutefois, divise les hongkongais quant à sa signification. En effet, une partie de la population retient la célébration de cet évènement historique que fut le retour à la mère patrie en 1997. Rappelons que Hong Kong est devenu une colonie britannique après les Guerres de l'Opium et le Traité de Nankin en 1842, un épisode de l'Histoire que les Chinois considèrent encore aujourd'hui comme une humiliation subie par leur civilisation face aux "barbares" étrangers. Hong Kong était donc le symbole de cet affront et on comprend pourquoi les officiels chinois ont voulu fêter l'événement en grande pompe. Des représentants du Parti communiste de la province du Guangdong avaient fait le court déplacement pour assister à la cérémonie qui a été ponctué de discours aussi ennuyeux et conformistes les uns que les autres. Un joli défilé avec des danseurs, des musiciens et des petites filles déguisées en déesses a paradé dans les rues de Causeway. L'Armée populaire de libération s'est même offert en spectacle en se livrant à une démonstration d'arts martiaux dans le Stade de Hong Kong.

Une partie des hongkongais, toutefois, ont profité de ce jour férié pour descendre dans les rues. Une tradition que les militants engagés dans la défense des droits de l'homme ou la promotion de la démocratie ne manquent pas de respecter tous les ans. La première avait eu lieu en 2003, quand a été rendu public un projet de loi "anti-subversive", le fameux article 23 de la Basic Law,  visant à restreindre les libertés de la presse, de religion et d'association. Plus de 500 000 personnes avaient alors envahi les rues en signe de protestation. Cette année, ils auraient été entre 28 000 (estimations de la police) et 58 000 (chiffre des organisateurs) à avoir pris part à la manif'. Le mouvement semble donc s'essoufler, d'autant plus qu'aucun n'a semblé vraiment fédéré les participants. Même si la majorité d'entre eux réclamaient l'instauration d'un suffrage universel direct pour élire le chef de l'éxécutif et le conseil législatif d'ici deux ans, des employés du service public étaient présents pour réclamer la hausse de leurs salaires, les professeurs pour dénoncer les manques de moyens, des défenseurs des droits des animaux qui étaient un peu hors-sujets et j'en passe.

Le défilé a notamment été marqué par l'apparition controversée de Anson Chan, députée et no2 du gouvernement hongkongais à la retraite, coiffée d'une énorme visière rose, histoire de pas se faire remarquer. Elle a affirmé aux journalistes que sa présence n'était pas iun "défi" lancé à l'encontre des autorités centrales de Pékin. Quelques jours plus tôt, elle avait pourtant appelé les citoyens hongkongais à participer en masse à la manifestation du 1e juillet. Certains, évidemment, lui soupçonne déjà de manigancer une de ces manoeuvres politiques dont elle a le secret...
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